Une histoire du kitsch et de son usage dans la mode
Marie Schiele —
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Le kitsch et ses déclinaisons dans la mode et le luxe : Marie Schiele (doctorante en philosophie, Université Paris-Sorbonne) en parle ici avec une approche à la fois historique et philosophique.
De quoi le kitsch est-il le nom ? Le kitsch s’empare des objets de la pop culture pour en faire du « ringard attirant ». Depuis l’apparition du mot « kitsch » vers 1860 en Bavière (du verbe allemand « kitschen », qui signifie « ramasser des déchets pour en faire quelque chose de neuf »), le goût de la bibeloterie s’est répandu largement dans la culture bourgeoise occidentale. Le kitsch, qui peut se définir comme un désir de « goûter à la culture de masse avec un certain détachement », est devenu une sensibilité majeure dans le courant du XXe siècle. Aujourd’hui (en 2017), le kitsch se définit comme une injonction à être soi-même, en revendiquant notamment une « authenticité de l’artifice ». On est passé du kitsch « régressif « (avec une dimension de gourmandise immédiate) au kitsch « subversif » (celui d’une individualité sans concession).
L’analyse explore notamment les collaborations entre Jeff Koons et LVMH, Gucci sous l’ère Alessandro Michele, les oeuvres de l’artiste Chloé Wise et le déferlement des logos revisités (Balenciaga, Louis Vuitton, Gucci/Guccy…).
Marie Schiele
Marie Schiele est doctorante en philosophie, Université Paris-Sorbonne. Elle prépare une thèse sur le « drapé ».