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Le visage au cinéma : le cas d’Ingmar Bergman.

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Le visage au cinéma : le cas d’Ingmar Bergman

Leonardo Marcos —

  • Cinéma
  • beauté

Les visages de l’histoire du cinéma composent une mosaïque de souvenirs extrêmement importante pour chacun d’entre nous. On n’oublie jamais les visages des films d’Eisenstein ou de ceux de Charlie Chaplin. Parmi les cinéastes du XXe siècle, Ingmar Bergman est sans doute un cas exceptionnel de ce point de vue. Chez lui, le visage (féminin, surtout) est un support de narration et d’expression psychologique privilégié, en particulier dans quelques films comme Le Silence (1963), Persona (1966) et Cris et Chuchotements (1972), sans oublier Le Visage (1958). Avec des plans très serrés, jusque-là assez rares au cinéma, Bergman, fortement inspiré par Carl Theodor Dreyer (1889-1968) fait apparaître une palette d’émotions et de sensations très fortes.
Chez Bergman, comme chez Picasso (Jeune Fille au Miroir, 1932) ou chez David Lynch (Mulholland Drive, 2001), le visage est lié à la notion du « double » : deux visages de femmes s’opposent, magnétiques, séducteurs, énigmatiques comme des masques. Souvent, deux visages semblent souhaiter n’en former qu’un. Car le visage est au cœur de la relation avec l’autre, même si cette relation se caractérise, comme dans les films de Bergman, par une incommunicabilité fondamentale. Le visage apparaît ici comme le centre des expressions renvoyant au rapport de force entre les personnes. Une tension que Bergman, génie du voyeurisme et de la cruauté, a su comme nul autre illustrer dans ses films.
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Leonardo Marcos

Leonardo Marcos, artiste : fr.wikipedia.org/wiki/Leonardo_Marcos